4 mois de mauvais chiffres de mortalité routière et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuvene ne propose que plus de contrôles. Aucune mesure courageuse en vue, alors que la réduction de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les départementales sans séparation centrale permettrait d'épargner 400 vies et d'éviter certainement autant d'invalidités permanentes.
Il a certes décidé de lancer une étude sur le sujet mais une étude épidémiologique ne doit pas faire le choix de tuer inutilement pour produire une preuve déjà disponible. Donc plus de contrôles mais à la mode de 2002 quand ils sont devenus bien moins efficaces depuis que des millions d'avertisseurs communautaires de radars et de smartphones en faisant office sont en circulation.
Contrôler sporadiquement quelques centaines de mètres n'est pas convaincant, pas très efficace.
Il y a une technique plus prometteuse: installer dans les endroits stratégiques ou sur les véhicules de police des lecteurs automatiques de plaques d'immatriculation (LAPI) pour calculer les vitesses moyennes, il n'est plus question de se plaindre d'avoir eu la malchance d'être au mauvais moment au mauvais endroit, c'est un trajet entier qui est contrôlé. Cela couvre un plus grand territoire tout en permettant de lutter contre un fléau: l'usurpation de plaque.
Le maire de Tourcoing qui est un féru de sécurité urbaine pourrait montrer l'exemple en installant des LAPI dans sa ville. S'interroger sur les vitesses excessives du boulevard Gambetta est très réducteur. Les véhicules volés seront très rapidement repérés et l'informatique permettra de détecter par recoupement les véhicules souvent présents près des lieux de cambriolages.
Plutôt que de courir après les délinquants, devançons-les en rendant leurs déplacements plus difficiles!
Hervé Dizy
Président de la Ligue Contre la Violence Routière Nord-Pas-de-Calais
Texte publié en presse le 12/07/2014