radars pièges à fric?
Régulièrement, les détracteurs de la politique de sécurité routière qui a permis de sauver 15.000 vies depuis 2002, nous rejouent le même air: "radar tirelire", "radar piège à fric". Si les radars "rapportent" plus de 700 millions d'euros, l'insécurité routière coûte à notre nation environ 25 milliards d'euros! Sans les radars qui ont permis de lutter efficacement contre les excès de vitesse et notamment les plus petits, nous en serions encore à 8000 morts au lieu de 3645 en 2012 avec plus de 40 milliards d'euros en coûts directs (enterrements, soins aux blessés, SAMU, pompiers, cotisations sociales perdues, etc) et indirects (embouteillages, heures de travail perdues, formation des remplaçants des blessés et tués, etc). Dépenser des centaines de millions d'euros pour économiser des dizaines de milliards en faisant payer ceux qui génèrent l'insécurité par leurs infractions, c'est l'investissement le plus juste qui soit. Le LAVIA (limiteur de vitesse automatique pas GPS) qui est opérationnel depuis 2002 permettrait d'éviter la multiplication des radars qui ne couvrent que 2 à 3% du total de nos rues et routes (en diminuant de 66% la mortalité dans les zones qu'ils protègent). Mais cela coince du côté des constructeurs automobiles qui veulent continuer à nous vendre des véhicules inutilement rapides. Un compteur qui peut afficher plus de 200 km/h, c'est une tentation aussi inutile que dangereuse. Les voitures et les motos sont les seuls biens de consommation qui peuvent tuer ou blesser sans que les producteurs ne soient inquiétés.
Textes publiés en presse 29/04/2013